28/01/2013
303
les coeurs distendus
de nos poitrines ouvertes
maintiennent un discours
que les têtes fuient
vibrations nucléaires de
nos lumières respectives
filaments doux en pleurs
de notre amour supplicié
dans le même présent
dans le même réel
est le cercle séparé
reste l'atome au centre
la trouée dans le voile
par le compas de Dieu
architrace en creux
qui rayonne le vide
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302
le jour où
l'abscisse et l'ordonnée
se remêleront
dans le temps
puisse le dialogue
sauver les âmes condamnées
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301
cette façon de fuite empêche toute accalmie
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300
écho de ton visage
traces mortuaires
langue absente
qu'est la passion devenue ?
un fichier numérique
ouvert par hasard
d'Images de néant
ton regard colérique
et toi belle et dormant
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25/01/2013
299
savoir ne pas savoir
et ne pas savoir savoir
résume l'homme
son moteur son entrave
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31/12/2012
298
les yeux parlent
l'oreille touche
la peau sent
la bouche entend
le nez voit
synesthésie générale
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25/12/2012
295
j'ai vu l'énergie du vide dessinée
par ton souffle - théologie noire
et l'oubli qui se fige
éternisant la mémoire la mélancolie
et le vain espoir d'un ultime partage
dans les bras du pardon
j'ai vu la rivière me parler
quand je me suis noyé et qu'elle m'a recouvert
abolissant tout les sens et reniant la raison
jusqu'à l'échouement sur les pierres
rondes et douces
d'une sagesse nouvelle
j'ai vu le visage arrondi d'une madone perdue
dans un rêve trop réel
Il n'y a pas de mélancolie sans mémoire
et pas de mémoire sans mélancolie
me disait Proust hier soir
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18/12/2012
294
l'être est l'avoir du temps
le temps : une fashion victime
le temps consomme pour exister
le mouvement de la vie vers la mort
et de la mort vers la vie
est une figure de l'inépuisable énergie
alimentant sa survie
nous sommes comme de l'essence pour le temps
un des états nécessaires à son anti-Dasein fuyant
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25/09/2012
289
la vie est la présence dans le temps
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14/09/2012
288
la succession des portes
n'abolit pas les enfers
il manquera toujours
le dernier face à face
qui empêche la mort
de fleurir ailleurs
alors cyclique
l'agonie se ravive
glaciale et lyrique
dans l'obsession
des bouches de vide
qui dans leur promesse funeste n'ont pas l'air de mentir
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04/09/2012
287
sans sujet ni temps ni adjectives
tout fini donc en ce temps - à rebours
les océans s'essoufflent sur les cîmes pierreuses
d'où nous ne nous sommes sans doute
jamais exilés - tu es si belle quand tu dors
quand le jour se lève et dans l'obscurité
deux montagnes ne ce seront jamais mariées
épouser le vide
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22/08/2012
284
Je voulais prendre de tes nouvelles
te dire aussi que je suis ton ami
Sur les eaux calmes d'un lac
quand les reflets du ciel s'animaient
j'ai vu des fois ton regard triste
et cela me peinait. J'ai vu aussi
des rires et je souriais. Puis il y a eu
ce message étrange reçu de toi
il y a trois semaines. Je voulais un peu
me rassurer. J'ai foi en tes choix et
ton chemin. Sur un sommet une
place spéciale t'es réservée
la lettre de ton prénom y est gravée
sur un beau rocher plat.
Cette nuit je ne t'ai pas dit adieu
car un autre jour l'espace et le hasard
nous rejoindront je le crois.
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07/08/2012
280
circonscrire le cynisme
supporter le vide
réentrer dans la vie
relier les anarchismes
donner ses yeux à voir
rendre des paroles apaisées
ne pas oublier leur pouvoir
savoir aussi qu'elles peuvent tuer
s'intéresser à l'autre
ne rien posséder d'autre
que son coeur et son regard
partager leurs savoirs
se souvenir de l'errance
ne jamais cicatriser
ouvrir la plaie de l'expérience
continuer de saigner
ne pas oublier les départs
et leurs chants sublimes
regarder fleurir des nénuphars
ne pas avoir peur du crime
apprendre à aimer
(...)
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25/07/2012
279
Nous avons disparus ; dissous dans l'antimonde des regards.
Nous habitons le souvenir d'un temps ou le futur arrivait encore.
Nous ne sommes plus que la projection de nos fantômes délaissés dans les derniers instants d'un présent défunt.
La fin du monde a déjà eu lieu.
Algorithmes s'autoengendrant sur le triste écran noir de l'illusion cosmologique.
Nous ne sommes que les fragments de son écho.
13:12 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)
23/07/2012
276
attendre dans l'opaque
le sommet des enfers
la chute et l'ascension
dans la paix d'une haute grotte
activer le présent
le rectangle s'offre blanc
gris s'offre bleui
dehors - partout
des corps vides en mouvement
illusoire de vie
abandonné(e)s dans l'entrepôt des morts
quelques jeunes filles rêvent à
l'au-delà glacé des magazines culturels
là mais si loin
fenêtre à vivre
quand les mots s'effacent
les regards
22:04 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (1)
29/06/2012
275
il fera beau demain
et dans le doux matin
je baiserai tes mains
les draps pleins de sueurs
loin de la nuit - sans peur
j'épongerais tes pleurs
jusqu'aux éclats de rire
ne sachant trop quoi dire
ne voulant plus m'enfuir
le soleil réchauffera
les coeurs qui ont eus froid
les âmes pleines d'effrois
ayant connues la pire
des rupture (c'est peu dire)
et la mort des sourires
il fera beau demain
et dans le doux matin
je baiserai tes mains
quand par la fenêtre
quelques branches vertes
caresseront nos têtes
où quelques cheveux blancs
se mêleront au vent
jusqu'à la fin des temps
saurais-je avoir raison
n'est-ce qu'une vision
ou n'est-ce qu'un sanglot long ?
fera t-il beau demain
et dans le doux matin
baiserai-je tes mains ?
(chanson)
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22/06/2012
274
épuiser le seuil
anéantir la dernière
poussière et le dernier
brin d'herbe sur le seuil
évider le passé
se suffir de la surface
principielle et brulante
de l'avenir qui aspire
et d'une fin certaine
dans ses yeux noirs
sa bouche noire ses
cheveux noirs son ventre
et son coeur noirs
faire des voeux stratégiques
sur la crête sage du temps
entre les abîmes des cloisons sans pardons - guérir
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04/03/2012
269
à la démesure des amours
j'écris les bras tendus
les ongles pénétrant le jour
où nous serons à nouveau nus
sur une plage de galets verts
odorants brillants et moussus
tout au bord de la rivière
nous recouvrerons la vue
et la fraiche paleur de l'air
où la mesure de notre amour
dans une simultanée prière
reprendra pied dans le jour
à la démesure de l'amour
(chanson)
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268
résurgence de toi
dans un cloître abandonné
magnificence de toi
en plein coeur de l'été
sur la quatrième branche
du chandelier sacré
je brûle mon alliance
le sens et le non-sens
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267
colmater les brèches
de tes yeux qui sifflent
dans le silence vide
de mon crane que tu ceins
le futur est mort
l'océan s'est effondré
dans un vortex funeste
à la barbe d'écume grise
restent seules quelques
corneilles sans terres ni mers
à jamais perdues
dans ce mauvais rêve
où subsistent le ciel
et les lumières d'astres lointains
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10/01/2012
264
l'amour est le nerf de la guerre
la mort une bénédiction
la guerre le nerf de la vie
la vie pleine résurrection
je t'aime mon amour
monte sur ma tête
et vois dans le lointain
la bougie vespérale
viens dissoudre ta colère
dans le repli de mes os
dans mon odeur allonge toi
endors toi dans les roseaux
vide la fontaine noire
dans le trou noir de l'oubli
et le diamant de ta mémoire
fera en sorte que tu souris
maintenant tout n'est plus que trève
le doux sommeil t'attend
viens dans mes bras rapproche toi
les jumeaux contraires ne se quittent pas
à l'an Zéro de tes trente ans
tout recommencera - peut être
mais en blanc cette fois
dans les longues mèches du temps
tout est fini tout recommence
les jours enfuis les nuits des transe
rien n'est fini même l'enfance
des égarés de la magie
Soleil Soleil - Soleil Soleil
ne t'éteint plus
brûle nous encore
dans la paix calme de l'infini
Lune Lune - Lune Lune
dans la paix calme et infinie
brûle nous encore
ne t'éteint plus
(le chapitre - saint marcel d'ardèche - 09/01/2012)
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19/12/2011
261
j'ai vu tomber le mur
sur la tête d'une enfant
la maison s'écroulais
tout autour du silence
l'image paralysée
fixe le mouvement
le film est un sample
je ne le comprends pas
ne veux plus le comprendre
il ne m'appartient pas
je n'aspire plus qu'au calme
à la nudité - lavé par le vent du nord
qui disperse les nuages
sur les plaines arides
les montagnes brulées
mais un faux dieu me hante
et ligote mes pieds
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260
une presse lourde comme
mille chateaux en ruines
m'écrase et me tue
lentement - paralysie
extrème de tout les yeux
du corps de tout les os
de chaques muscles nerfs
un mince filet de cerveau
tourne encore en boucle
quelques images sans sons
fragments éparses de pensées
destruction du monde envisagée
09:12 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)
259
fin de la mort
j'ai perdu la côte
l'horizon n'est plus
j'ai tué les autres
me suis condamné
replié les voiles
nu sur le pont
soulevé des abîmes
le corps allongé
la surface me juge
et m'efface dans
l'obscurité des plans
et du verbe qui sauve
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14/12/2011
258
épuisé de la tête
épuisé du monde
claudiquant du sombre
à la blancheur des combats
torche ensanglantée de la nuit
j'ai vu dans son oeil
la flamme ensorcelante
et la tendre ironie
des passions insolubles
à mon tour j'ai souris
finalement si paisible
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11/12/2011
255
j'ai la bouche dans le coeur et trois dents en or
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254
le crépuscule est tombé
sur la nuque du condamné
demain je me lèverai
je n'aurai rien oublié
18:50 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)
253
c'était un beau jour pour fumer
épuisé d'un monde lui même épuisé
par l'industrie des sentiments et la vie au rabais
je n'aurai jamais cru qu'un jour ainsi je mourrai
dans ces lignes juste dans ces lignes
lâche et courageux j'affronte les signes
et je meurs et je vis dans la grotte étoilée
où j'ai eu la joie de t'avoir aimée
18:46 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)
252
(à victoria davis)
il va bien falloir sortir acheter du tabac
parcourir l'extérieur dans mon grand manteau noir
hâter le pas dans l'air froid pour aimer l'hiver
puis souffler à bout d'air jusqu'à la clôture des yeux
sur mon cerveau vide et ces trois jours maintenus
dans une tristesse stable post-cri post-crise
gonfler promptement toutes les ailes de mes bronches
du ciel gris des fumées du jour avant le premier
d'un nouvel épisode jusqu'au jour dernier
où j'errerai encore dans le coma des temps
à la recherche du sommeil des morts enfantines
cyclique comme le rythme intime de la guerre
profondément mourir pour toujours encore naître
dans la lumière pâle des villes et la blancheur de l'être
15:51 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)
10/12/2011
251
le vide est un moment du plein
l'oubli temps de la mémoire
l'abscence efface la démence
et la démence accuse l'abscence
15:00 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)