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19/05/2011

138

un beau jour 

sans lumière

un voile noir

sans mémoire

une photo

sans visage

un amour

sans parole

 

22:18 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

16/05/2011

137

l'équilibre est fragile et les cadres blancs

du ciel aux parois de pilules infusent

l'idée du vol solaire au paralytique nu

 

les humeurs de fontaine hydratent un

souvenir de jambes liquides et gainées

d'Oedipe dénié par la boue du désert

 

maigreur de l'ascète à peau rouge

furtif à l'extrème et prophète immobile 

comme Job et Jérémie dans la question

 

criante de la Bible noire

 

21:29 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (1)

10/05/2011

134

frontières - barbelés

où es tu mon coeur noir ?

dans l'opacité des songes ?

ou dans la transparence

du chaos qui construit ?

ici la membrane du lien

ne me dit rien de toi

et le ciel se tait comme

à son habitude - je creuse

le silence par le silence

et mes yeux creusent mon visage

de ton absence coeur noir

soleil qui se cache de la nuit

soleil qui m'effondre et

m'ennivre à l'extrème

possibilité des limites 

au seuil du saut qui fendra 

le ciel sablonneux de lumière

la mélancolie n'a pas d'autre but que le réel de la joie

 

changer la mort

 

07:43 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (3)

09/05/2011

133

dissolution des nerfs - chaos stérile

une broussaille pleine d'épines a

pris place dans ma poitrine évidée

jamais je ne pleure et pourtant

comme une petite vierge de pierre

au bord de la route  deux fines 

rivières de larmes coulent depuis

des jours sur mes joues creuses

et la misère des heures passées

nu sur un drap de coton rouge

sans miracle - juste la douleur

et l'impossible présence du cri

 

linceul

 

21:02 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

03/05/2011

130

j'ai mal 

là j'ai mal

tu vois où ?

là où j'ai mon doigt

j'ai mal

sur ma peau

dans ma peau

dans chaques cellules

de mon corps et 

dans leurs noyaux

j'ai mal

j'ai mal où tu es

et j'ai mal car tu n'es pas là

 

mémorable absence

abscence omniprésente

tu n'es qu'un bout du code

tu n'es qu'un serpent seul

 

21:49 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

129

désagrégation - dégagement

les neurones meurent et 

les synapses crééent de

nouvelles connexions rivières

recomposent des bouquets

cérébraux d'insomnie en 

insomnie l'écriture dit que

le présent est à venir

perpétuel et colorant

le néant qui s'effaçe

toujours encore et pour

toujours devant les corps

et le temps qui passe

 

jusqu'à la nuit infinie des univers éteints

 

03:08 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

02/05/2011

128

les enfants perdus ont le sourire étrange à l'aube de l'inconnu

 

11:12 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

126

clepsydre : coeur fluide 

qui lave les âmes

mortelles sans

pardon de la douleur

des abandons - effacement

 

01:49 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

01/05/2011

125

à chaque mot sa corde

 

23:06 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

124

je ne veux pas faire mouvement

je veux rester parfaitement immobile

en extase - en attente - de la parousie - du mot

 

seul face à lui

 

22:11 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

123

je t'aime toi et tes cicatrices bleues

ton teint jaune et tes jambes longues

qui font danser les murs de l'ombre

serpentine que ta démarche imprime

 

je t'aime toi et ta puissance de verre

ancien de haute valeur solide et fragile

plaine et montagne tempête et soleil

toujours en tout perpétuel overdrive

 

je t'aime toi - femme des profondeurs

aquatiques faisant l'amour aux algues

vertes comme à la nuit noire globale

attachée aux étoiles du vortex astral

 

je t'aime Jeanne Duval

 

17:40 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

30/04/2011

121

là - où il n'y a pas de mots

il y a deux regards en écho

 

là - où il n'y a pas de mots

le centre implose en son centre

 

là - où il n'y a pas de mots

il y a le vide que deux corps ont laissés

 

là - où il n'y a pas de mots

le soufi souffle dans son roseau

 

là - où il n'y a pas de mots

un christ porte sa croix sous les crachats

 

là - où il n'y a plus de mots

il y a Verlaine qui tire sur Rimbaud

 

04:54 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

120

je voudrais te hair

faire comme toi

te salir - auprès

de tout mes amis

pour m'aider à te fuir

mais j'en suis incapable

bien trop placide

et calme sans colère

finalement sans amour ?

vu que je n'ai pas de haine

 

à te donner

 

04:53 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

27/04/2011

117

Comment dire Adieu quand on a pas la foi ?

de qui / quoi parle t-on dans ce moment là ?

c'est un morceau de soi qui meurt dans le vent

une cloche qui résonne éternellement

 

larsen

 

20:06 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

116

j'aimerai que l'amour gagne

les coeurs détruits

j'aimerai que la paix règne

mais le veux tu ?

 

je vais dormir un siècle ou deux

fermer les yeux

et refleurir les branches longues

de mon ventre

 

amoureux

 

16:24 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

115

Jean de Patmos

et le Christ lui-même

anticipent l'échec

l'apocalypse est une logique

 

10:06 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

114

mesurer 

l'action des choses

il reste du passé

il reste du futur

prendre le temps

d'où qu'il vienne

simultanément

le rendre au chaos

des corps et jouer

comme avec un enfant

dans le présent

pour lui passer le temps

et lui dire une histoire

au début du soir

 

09:18 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

113

seul face à toi

je ne parle pas

je ne t'écoute pas

je te vois et

je ne te voix pas

je ne pense pas

je ne prie pas

je reste là et

je ne pars pas

je sors mon colt

et je te tue

d'une bulle

d'une balle

ou d'un mot

gentil que

tu ne comprends pas

 

l'art de la guerre est un savoir vivre

 

08:50 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

112

Sacrifice oraculaire : dans le ventre du poisson

je ne vois que de l'eau sale et des mensonges

sans l'auto-critique nécessaire à la beauté des

choses. Ton corps est une douleur et ton coeur

une tombe.

 

Aujourd'hui - Jonas doit se taire. Pour que la

Terre brûle et que le Ciel mange de lumière

féconde - les cendres et l'argile. Mon corps

est une église et mon coeur nucléaire.

 

semence

 

Nos corps sont des couleurs et nos ombres sont des coeurs

 

00:33 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (3)

26/04/2011

111

les débuts sont des fins

nous naissons de la mort

et guérissons de la mort

jusqu'aux jours de la fin

 

17:17 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

110

carré noir sur fond noir

la tête étendard

un oeil clos l'autre brillant

je porte une arme à la main

je joue - j'ai les blancs

 

17:16 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

107

cloture

attachement

arrachement

exil de toi

 

13:41 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

24/04/2011

106

les flux coupés 

et les fleurs fanées

d'un printemps noir

hyper-tourmenté

jonchent le sol

de ma pauvre mémoire

noyée dans l'alcool

d'un amour insensé

 

sans haine ni colère

reste ma guerre

intime et sévère

de malade mental

sans île et sans mer

où se perdre loin

des écrans électriques

de l'amour disparu

et des nuits infernales

 

paix

 

20:24 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

105

jour de plomb

croix lourde

sur la colline

sans sommet

 

17:10 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

104

extinction des feux 

sur la ville terne

les rois écorchés

gisent en rêvant

de théories actives

de sexe et d'émeutes

la réalité cogne

le haut des remparts

où je vis lisant

le vin des stratèges

des prophètes et des saints

dans le silence de mes morts

 

17:10 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

20/04/2011

97

fractures des membres supérieurs

mutisme - ivresse radicale avérée

extatisme - multiples plaies vives

coeur arraché - a tenté de voler

 

18:05 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

96

poésie nucléaire

poésie du milieu

poésie de la perte

poésie de l'éloignement

 

14:04 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

95

poésie du centre

poésie du ventre

poésie du coeur

poésie de la tumeur

 

07:44 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

19/04/2011

94

ton manque hurle

à mon manque

un souffle de vie 

venu de nulle part

leur quête réouvre

la douleur de ta perte

et me rappelle à

la phobie du désert

habité d'un homme seul

 

lacunes

 

23:11 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)

93

le jour se lève sur mes lèvres

le goût du sang amer de la veille

 

08:34 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (2)