08/06/2014
352
Si le beau est mort espérons que le reste suive
L'armée des ombres à l'ombre des au revoir
Nous devrions tuer les machines avant qu'elles ne nous tuent
Et détruire les images avant qu'elles ne nous voient
Le matin totalisant l'espoir et le déchet
C'est la nuit qui m'empêche de dormir.
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20/05/2014
349
Nous ne voyons qu'un côté des choses de l'univers
l'âme a nos yeux pour voir le monde
l'âme est invisible aux yeux du monde
à la frontière des deux aimants
le voile vibre avec le vent
le film doute de l'écran.
Les nombres arrosent la plante du temps
le magma sans soleil totalise
la présence et son aveuglement
fleurs automnales et fruit de l'hiver
maîtrise et soumission hémisphèroïdales
coulent entre les lignes du signe = .
Le chant des merveilles
organise les fragments en lumière
prendre la barque avant qu'elle ne périsse
écouter l'eau raconter son histoire
lire la rivière écrire à la mer
faire un vœu en pensant à la guerre.
Trouver dans le jeu un mobile nécessaire
dans les herbes de l'oubli de soi
viennent le mouvement et l'instabilité du sage
comme un enfant nu à la levée du jour
le soleil se renverse dans la nuit
le son de quelque chose qui roule.
(extraits)
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09/05/2014
348
Saturer la saturation
l'arsenal des ombres contre l'arsenal des nombres
l'amour t'aime et c'est insupportable
pour l'ennemi de la vie
l'amour l'aime et c'est insupportable
pour la vie de l'ennemi.
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25/04/2014
347
Et puis la guerre nous apparut
dans les arbres émeraudes
le crash essentiel des soleils solides
en myriades de larmes coupe-coupe
TR 808 distorsion feu sur le lac
l'attente avait donc un but
finalité non vaine pour un temps
nuage noir étincelant la fin
où les puissants devinrent lâches
et les petits courageux
j'ai dans la mort tenu la main d'un trésor.
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15/04/2014
344
L'intrication du vide et du texte cassé
ou le néant "bien rangé" sur la marge
d'un bloc de non sens miraculé
vacuité des vacuités.
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343
L'humilité du lac
souriant aux vents
la géométrie
potentialités englouties
frémissements contingents
ciel rieur
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342
Échouement du tronc
sur la langue de pierre
aucun art ici
nulles salissures dans les herbes hautes
Dead tree's beached failure
at the tip of the stone's tongue
no art here
nor fith at the high grown greenery.
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02/04/2014
341
Jouant l'étude des sommets
je cueille un brin d'herbe logique
dévore une fleur mathématique
comptant sur mes doigts l'éternité des secrets
secrets dans un coin de ciel glacialement brûlant
la voie du non sens le Nord au Levant
le champs de mes batailles en perspectives
et mes mains d'enfant en fumées directives
lancent à l'aube rouge deux dés sans prier
sur la route du hasard et de la nécessité.
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340
Danse avec les apories
abolition de la reconnaissance
l'ombre et la plaie de l'ombre
désire mystique de l'écho
il y a de l'uchronie dans le présent
feu dans le ciel.
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24/03/2014
336
Au gout du temps qui passe j'accorde la priorité
la poésie gît
dispersée dans le ciel fané des dieux démontés
hypnopédie amor mundi
je n'oppose plus mon corps à la lumière
si tu veux quelque enfer oublies moi
être l'enfant que l'on était dans l'incessance du devenir
quand au moment de la fin tout est beau pour la première fois.
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335
L'ombre passée demeure (un cillement de douleur)
terre plane l'abîme annulé demeure
équilibre peu fécond de fleurs quotidiennement abrasant
la quiétude des jours d'un lent clignement de Lune.
Monte barque (bout d'herbe)
quille à terre et proue dans la rivière
attendant la venue du hasard ennobli de la réalité
sécheresse noyade et nage amirale
sur le limon de béton les lettres du désordre
évangile prégnant en surplomb de la modernité.
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20/03/2014
334
Rien est beau
lent comme le soleil sur le mur
ton front ne m'est pas indistinct.
The beauty of nothingness
as slow as the sun on a lime wall
to me your forehead is not indistinct.
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11/03/2014
333
Négativité de la présence
Écho de l'effondrement
Basse fréquence de l'âme
Tronc charbonneux massé par la boue
Disparition
Vœu
Grand sommeil sans rêves
Soleil et métastases
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27/02/2014
330
Écrire en soi la neurasthénie des plages
contre la nuit des ornières,
hanter la chute poumons serrés
par la volonté du refus qui ensemence
les bords incrées de lumière,
existentialisant l'écran, forme et plan
où se projettent nos doutes, le temps
et nos rêves de logiques,
écrire en soi le proche au delà des tombeaux,
bac à sable révolutionnaire,
ombres d'arbres vibrantes aux surfaces sans supports,
écrire en soi le fait îlien de l'univers dans un océan de rien.
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26/02/2014
329
Sur le sable des morts
à la rivière bienveillante
j'ai parlé de toi
pierre noire pierre grise pierre blanche
témoignent à l'abris de l'air sali des hommes
dans les trois moments du temps
la mémoire vibrante le percept commun vœu simple
veillent en secret dans le sépulcre des eaux
lavées de mes yeux périodiquement
au pied des falaises
l'antivertige pose la règle de la situation convertie.
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26/12/2013
328
À la béance parler pour la faire exister
mordre la morsure de l'intemporel
peindre en image l'inimaginable
devenir la demeure de l'architecte non encore né.
Sur le seuil d'un terrain de jeu désert
socle sans lois ouvert à tous les abîmes
résonnent les mots orphelins de la vérité
l'infini des langues imparfaites et l'absurde Babel
qui dans sa danse rituelle chante à sa chute certaine
avec toute l'éloquence d'une boule en papier
qu'une main d'insomnie distraitement jette
après y avoir vaguement dessiné : De l'essence pour toute chose.
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22/10/2013
325
Dieu est mort le six Octobre,
il avait soixante huit ans.
Et moi que vais-je devenir ?
Le manque ou l'excès ?
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02/10/2013
323
Après le futur
before the beginning
quand la rivière sera évaporée
et son nuage dissous de feu
et le feu dissous
et la brûlure sans comparaison
sans valeur ni compte
toutes les langues et tous les mots
pensés parlés et résonnés
révéleront négativement
celui qui n'ayant jamais existé
aura rendu le possible évident
les rêves et les mondes potentiels
le lieu d’annihilation du Néant
l'impact des abstractions libérées
le mot plus silencieux que le silence
plus vide que le vide
plus plein que le plein
plus tout que le tout
plus rien que tout le rien
le mot de tous les mots unis entre eux
le mot qui n'a plus de bouche pour être dit.
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16/07/2013
320
Le silence, notre silence, est la sécrétion d'un bruit encore plus indistinct.
Nous semons dans les vents pour qu'une terre advienne.
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17/05/2013
319
Les temps changent mais rien ne change le temps.
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318
J'ai perdu les jours, les nombres et les heures.
Les miroirs avaient pris le pouvoir.
Dépossédés de leurs vérités
Les sujets se regardaient vivre
Ou mourir à la vitesse de leurs Windows 8,
Et le miroir ne reflétait plus les visages,
Seulement l'absence de la présence primordiale :
L'inconnaissable moteur de lui même.
Dans le grand Schizodrome
où chaque geste mimait un suicide manqué
même l'Infini semblait à court d'idées.
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04/05/2013
317
Dans un autre couloir, sur un autre chemin,
dit moi le réel de nos vies perdues,
comment sauver l'histoire d'elle même,
juste avant le désespoir
and the permanent fall.
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21/04/2013
314
la seule chose dont je ne doute pas
est que je doute de tout
même de moi
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313
l'or de la curiosité est un bien plus précieux que l'or
l'art de l'aventure plus que le reste
pas de liberté sans agir
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02/03/2013
312
dans la bouche absolue du ciel
aux confins centrés de l'Oeil
où d'autres flammes s'immanentisent
le voile opaque de l'impensable
parie sur le chaos et les fleurs
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01/03/2013
311
à l'horizon des évènements
tout s'effondre même le temps
devant la porte du clivage
une infinité de coups de dés
sauront-ils le feu passé
retrouver le secret du n(o)uage
sacré de ton visage ?
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07/02/2013
308
je parle de là où je suis
c'est à mieux dire :
face à la vie
sur la ville et sous le ciel
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307
tristesse de base
près du cimetière
au port sans mer
sous les oiseaux
aux becs de lame
après la chute
des cimes grisantes
où l'hypomanie chaude
dévoile le Christ
à chaque ondes
à chaque cercles
que le doigt de l'aveugle
a rendu visible
guidé par la folle
vers trois gouttes perdues
au bord du granit bleu
mes larmes sa présence et la foi
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29/01/2013
306
je soulève la nuit
de mes yeux fixes
ta figure ovale dit
la vie retrouvée
puisses-tu être heureuse
dans les bras d'un archange
le mouvement régulier
de mon pas assuré
pénètre la lumière
sans hâte et apaisé
j'accepte le Temps
qui se meut en moi
ton image de madone
tes cheveux courts
tes cheveux longs
affleurent encore souvent
sur la peau grise de mon esprit
amour
j'ai vaincu la mort
quelque chose et l'encore
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307
n'habitant plus que le Présent
je vais dans l'or des jours communs
et dans l'exstase du quotidien
portant l'avant portant l'après
l'âme et le corps cellés aux vents
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