21/03/2015
388
Dans le repli qui dépasse la mort
dans la fente scellée du rêve
me visite la vaudou
contre mon foulard bleu royal
elle me livre son secret
et dépose sur ma gorge nue
l'indolent baiser de l'éveil.
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20/03/2015
387
Le jour tourne de l’œil
la mort est un état sans langage
dans trois heures le monde est nuit
parallèlement
l'enfer et le paradis
dévorent l'amande irraisonnable.
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19/03/2015
386
J'ai vu pire que la chute
j'ai vu l'étouffement
et le désir de la mort.
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385
Au sommet de la nuit
le verbe a ton visage
dans mes mains tachées d'huiles
et le jour basculé
dans l'espace d'un reflet
et le feu du printemps
le dévoilement pleure
son enfantin secret.
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11/03/2015
384
Je ne fais pas de théorie cela m'ennuie
je m'ennuie cela me fatigue
je me fatigue cela me fait rire
je rigole bien cela me détend
je me détend cela m’endort
je dors cela me fait rêver
je rêve cela m'agrandit
je grandi cela me fait dépasser du lit
je dépasse du lit cela me fait toucher le sol
je touche le sol je marche
je marche en rêvant
je rêve que je marche
je suis un grand théoricien.
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08/03/2015
381
Je prends ton visage et je prends ton ombre
je prends le vide que tu crées et je m'y mets
parce que je n'ai pas le choix
parce que je suis là où tu n'es pas.
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380
Outremonde de la seule conscience qui est mienne
au-delà de la peau du regard et de la pensée
ma chère particule sœur d'un ensemble particulier
rien ne me relirai à toi si les mots du monde n'étaient pas.
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07/03/2015
379
Il est un souffle dans le monde
un air silencieux qui perce
l'insondable vacuité
sur laquelle on ce révèle
comme un peu Tchouang-Tseu
et le papillon qui le rêve
somnolent sous un arbre
effleuré par le vent
dans le parfum du vivant
je rêve le vide et le vide me rêve.
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05/03/2015
378
Entre les miroirs le vase brisé de l'unité
patiente à l'horizon de la volonté
sur les visages les âmes en surface
se lisent à la lumière des mots silencés
la carte au trésor a les yeux pleins de larmes
entièrement peintes en couleurs
commune étrangère où l'ombre des aéronefs
dévoile une géographie de collines
l'image en mouvement de son œil bridé
révèlent et dissimulent secrets et vérités
dans l'imperfection de son visage la perfection de la nature
et le sublime tragédie de nos effleurements.
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27/02/2015
377
À cette vitesse là il est impossible de mourir
J'écris un poème
je ne sais pas ce qu'il veut dire
je ne sais pas où il va, et puis voilà c'est fini.
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376
Il est temps de vieillir Arthur Rimbaud.
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375
Depuis le dépliement des mondes
accumulant les termes
jusqu'à l'arrachement des pages
dans la forêt cyclique
une pierre lente stratifie
la pluie des esprits.
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374
Le souvenir du déni
croise parfois ma nuit
je suis parti en hiver
tu es allée dans l'été
il a neigé du sang.
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373
Folle furieuse que te dit la chose
je ne suis pas fait pour l'hiver de vos yeux
nos yeux sont détruits nous essayons de vivre
vivre est le seul mot qui ne peut plus prendre racine
en mon œil orphelin
je sais que vous ne savez pas que vous ne savez pas
c'est une figure étrange un peu comme votre joli nez.
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372
Le petit garçon tenait dans ses yeux
L'océan subtile de l'existence
Irraisonnable treillis lumineux
Piège et lieu d'où s'écorce l'enfance
Le petit garçon simultanément
Versait de l'acide sur ses joues salées
Les perles de larmes sous l'acier du vent
Creusaient le réel et son opposé
Rayonnant l'indigo de son soleil noir
Filtrait des impacts et des ouvertures
Délaissant mystères vœux ou désespoir
Le petit garçon était une brûlure.
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21/01/2015
369
Les vrais anarchistes n'ont plus aucunes opinions
le jour et le chien n'arrêtent pas de japper
mais ils flottent comme des montagnes.
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06/01/2015
368
La main négative
ce que nous avons perdu
théorie des ensembles.
06:02 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)
367
Le monde n'est pas bon
ce monde n'est pas le bon
apocalypsisme ambiant
joies et tourments
ultime paradoxe
fusion de tout les paradoxes.
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30/12/2014
366
Sur la vague d'un souffle
le joueur de hasard
pose une main de roi
et s'absente du jour
soumis à ses lois
arborescemment belles
de lumière mouillées
nativité constante
et nos vies relatives.
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365
D'une âme à l'autre
j'oscille et me courbe
déposant mon silence
où commence la voix
du poète défunt.
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22/12/2014
364
Dans la plaine aride de ton silence
l'origami des nombres et de ta conscience
sur l'abondance du monde mêlée d'encre.
Your silence, dry and flat
the origamic folds of figures,
the uncaptured motility of your conscience
added to this world's plethora and what once was ink.
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19/12/2014
363
Nous vivons en symptômes
les fleurs se fanent
est la première phrase d'un roman qui se vide.
Soumet moi à ton rire divin
créateur des mondes
humilie ma posture
dans ton université brûlante
les âges me sont contemporains
le verbe technicien est un lieu sans corps
et le verbe des fous un éclat dans l'abîme.
Nous vivons en symptômes
les fleurs se fanent
est la première phrase d'un roman qui se vide.
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12/12/2014
362
Aveugle vision de l'absence
ton front lointain contre le mien
souriant à la prière commune
dis moi l'histoire de tes yeux noirs
leur paysage et ton chemin
embrassons nous sur la bouche
sous une couronne de lys
dis moi ce que je dois savoir.
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05/12/2014
361
Le soleil écrase les nuits polymorphes
où se dévoilent au point conscient
l'impensable Nature et la nature de l'Impensable
bang ! dit la vitesse infinie
la folie n'est pas folle
au mur de lumière
sous le cocon des mondes
s'affiche un sourire de circonstance
bien au delà de la paix
aucun temps n'est supérieur à l'autre.
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02/12/2014
360
Dans le + du 1 + 1
se cache la clé d'un secret :
le secret de l'antisecret.
Les deux bouts du bâton
la règle entre les deux bouts -
shuffle de la réalité.
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29/11/2014
357
Derrière les paravents du peuple smart
le temps sans histoire
gouvernent les gaz psychiques
meurent les corps inutiles
sur les territoires pixelisés
la vie sans réel maquille le réel sans vie
les segments d'un cercle errent
dans une infinité sans possibles
sans milieu pour les relier
les agréger à l'anneau commun
de l'amour et de la résistance.
Qui ôte la guerre ôte la vie
qui ôte la guerre ôte la paix
qui ôte la guerre ôte la possibilité
du mouvement dans son histoire
qui ôte la guerre ôte le moyen
de vaincre la guerre
qui ôte la guerre ôte la Terre à la Terre.
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356
Où se cachent encore les lettres paradoxales ?
Toujours hors des propos du temps,
sans cercle et sans milieu
l'amertume l'orgueil et la joie.
Mais si je compte bien sur mes doigts,
elle n'humilie que toi l'humiliation prévisible comme les crues en Hiver
ta présence au monde et ta façon de vivre dans la mort de l'autre.
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31/10/2014
355
Sublime l'ordre
pense que la main
a l'oreille pour entendre
le nez l’œil pour voir
et pense que ta bouche
peut aussi brûler
sublime le désordre
sublime l'ordre du monde.
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30/10/2014
354
Crois-tu que nous sommes seuls et que dieu n'existe pas encore ?
10:35 Publié dans Texte | Lien permanent | Commentaires (0)
353
Soleil ombre
le bois qui parfume
le bois qui parfume en brûlant
dernière chose de toi
attache encore à
Zorro
par delà
Zarathoustra
guerre mondiale permanente.
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