44

Comment puis-je vivre dans ton absence

alors que le vide clame ta présence ?

 

qu'ai je creusé un soir dans la montagne de sable

qui se tenait devant moi encore pleine d'espoir ?

 

j'ai vomi ma parole, vomi la destruction

je ne suis plus qu'une prière en quête de pardon

 

"Ton nom est sur mes lèvres. Ton image est dans mes yeux.

Ton souvenir est dans mon coeur. A qui donc écrirais-je ?"

 

ce sont les mots de Rûmi que je lis tout les jours

ainsi que d'autres mystiques et leurs hauts mots d'Amour.

 

43

dévoilement - révélation

mort d'un temps

au milieu de la clairière

un cratère

 

la rose est morte

juste avant le printemps

les arbres sont à terre

fendus par le coeur

 

sur l'écran : les projections

le mot de la fin

injuste comme toute mort

sur le champ de bataille

 

à la fin de l'hiver tout n'est que silence et le silence est éloquent

 

l'océan c'est effondré

sur lui même

et l'immense flaque noire

a tout avalé

 

42

Extraction d'un possible dans une phrase sensée.

 

40

Dans le silence de la rencontre des vents contraires au sentiment.

 

36

La racine carrée de l'infini est égale à l'amour.

 

35

à ton front

les messages codés

de la Nature

des Dieux

et de ta bonté

ma beauté

cet anneau d'or

garde le et 

tatoue le

dans ta mémoire

d'ange-fruit

et de femme

solide

comme le grès

et fluide

comme la fumée

 

34

à contre mort

dans la vie crue

mordre l'air

et le ciel

mordre le parfum

de la confiance

éclairé(e) par

une réflexion

soutenue

de son image

et décocher

sa flèche

les yeux fermés

 

vers le ceur

temporel

qu'est la mort

cible

de la vie

 

33

un lit de transparence

l'opacité des songes

une lutte

quelque chose contre

marécageux - stagnant

de boueux comme le doute

à la levée du dernier voile

 

le soleil est mort

le soleil est prégnant

le soleil est un clignotant

 

depuis longtemps

nous dansons

ivres de vide

perdus - sans barrières

pour prévenir

notre chute - certaine

d'enfants fous

 

soulevant la dernière question du sable

 

avec leurs doigts

déliés et 

nus

comme au premier jour

 

comment faire pour vivre heureux

les derniers instants du songe ?

 

32

pleine vie

plaine nue

que j'aime

fort comme la rivière

 

31

Ombres maudites, nuits d'exil

à mes basques sans fin

lumière fuyante - tu me tues

 

jours après jours

 

Ni vivant ni mort

dans l'entre-deux monde

où même la parole se cache

d'elle même

 

Lever de grand gris à l'horizon flou

dans sa perpétuelle déconstruction

 

Le soleil sale me manipule

 

28

Accueille la nuit comme elle t'accueille

accueille l'amour comme il t'accueille

accueille les jours quand ils t'accueillent

accueille mes mains comme elles le veulent

 

Accueille le temps comme il te prend

accueille les gens comme s'ils étaient toi

accueille le vent comme il se doit

libre et présent, fort et aimant

 

Accueille ma voix comme elle t'accueille

accueille l'émeute quand elle est juste

accueille ton frère parcequ'il est ton frère

accueille le vide dans la prière

 

Accueille la vie comme elle se donne

et le silence quand il t'accueille

accueille le combat quand il est là

reste droit, ne te courbe pas, ne te courbe plus

 

L'univers est en toi

L'univers est en moi

 

au seuil, au bord, du rien et du tout

feux, ciels, eaux, pierres : accueillez nous.

 

27

Sur l'eau des ronds, géolocalisation

tendu comme un élastique, l'esprit loin, 

tout résonne hors et dans moi,

je suis le plectre de ma vie.

 

Là, une boule où d'autres vibrent,

tissu, amour, sperme, ovulations,

de guerres en guerres, des îles

comme des champignons magistraux.

 

En attendant le temps, la boussole et le vent,

Le ciel se déchire et pleure des fleurs

pleines de graines love et de futurs,

 

Le ciel se déchire et pleure des fleurs

pleines de graines love et de futurs.

 

26

Tendre manque au crépuscule, les rêves en attentes,

Une île à construire sous les vents, arboriculture naissante,

Vivre fidèle à la force légendaire, lever de saines légions,

Légèrement, s'enfoncer dans le doux, le ventre brûlant et les yeux profonds.

 

Lune controle, vaisseau mère opérationnel, devenir lumière,

Reconstitution  première, unification androgyne, prière,

L'eau gazeuse et l'air humide, une montagne sacrée à gravir,

Le réel est rêvé et le rêve réaliste, tendre au meilleur sans le pire.

 

Jours tranquilles à Saint-Denis, voyant au dessus des toits rouges,

À mes côtés, lente, belle et moite, la fumée solidifiée qui bouge,

Bienveillant, calme, aimant, clopes sur clopes, je clos lentement mes cils,

Le grand ciel m'accueillant dans sa complexité faussement immobile.

 

25

L'or et l'argent réunis

à nos doigts fluidescent 

quand le jour entre dans la nuit

totalement sublimement

 

signent la fin du monde funeste

l'anéantissement du néant

et la destruction de la peste

dans l'infinité du présent

 

22

Le tragique et la beauté des révolutions

L'amour qui renaît la lente absolution

La théorie du chaos celle des dominos

Les sentiments intacts comme des minéraux

 

La liberté toujours toujours à libérer

L'émotion toujours présente à chaque contact

Le courage et la peur sainte de l'opprimé

La passion fulgurante l'alliance et le pacte

 

Dans l'immense monde arabe le mouvement de l'Histoire

L'histoire entrelacée d'une histoire amoureuse

Place Tahrir au Caire des hommes et des chars

 

Le don actif de soi pour une vie heureuse

Le don actif de soi dans la bataille du jour

Le don actif de tous pour tous encore et toujours

 

19

je suis un tunisien comme les autres

je suis un égyptien comme les autres

je suis un yéménite comme les autres

je suis un marocain comme les autres

 

je suis un algérien comme les autres

je suis un syrien comme les autres

je suis un lybien comme les autres

je suis un islandais comme les autres

 

je suis un grec comme les autres

je suis un iranien comme les autres

je suis un européen comme les autres

je suis une être humain comme les autres

 

je suis une être humain comme les autres

je suis une être humain comme les autres

je suis une être humain comme les autres

je suis une être humain comme les autres

 

18

Nuit blanche de feu, vu midi

bombardement synaptique

piste 1 piste 2

Illumination :

 

Absence du père

absence du pair

ab-sens de l'Autre

impossibilité d'être

d'égal à égal

dans le réel de l'amour

 

Absence du paire

absence du Deux

impair tout le temps

déséquilibre permanent

entre le vide et le plein

dans le réel de la vie

 

trouée symbolique

percée

 

15

solitaire en pleine mer

une alliance en argent

toujours à mon doigt

qui me brûle les yeux

 

la psyché réfléchissant

sur la nature des ombres

et sur l'histoire déchirante

d'une intense aventure

 

incontrôlable - inconsolable 

traversant l'espace noir

que la plus grande des beautés

à laissée devant moi

 

prisonnier d'un néant

toujours à mon doigt

une alliance en argent

brûle et  pique mes yeux silencieux et coupables

 

14

doux retour à la normal

tempête distancée

équilibre en vue

terre plane

 

solitude niveau 5

forêt vierge amicale

eau potable abordable

accostage

 

possible vie future

couleurs îliennes tendres

temporalité neutre

cercle

 

13

le silence des aux revoir questionnant

le long silence des deuils

le silence des fins de batailles

le grand silence des cieux

 

le silence d'un ballon crevé

le silence de l'enfant concentré

le silence du courage et de l’inquiet

le silence de l'humble ouvrier

 

le silence du timide

et le silence du traumatisé

le silence des photos et des lettres

le silence des pleurs avalés

 

le silence du Père sur la croix

pour le fils ensanglanté

le silence des soleils éteints

le silence de l'or

 

le silence du coma

le silence de la volonté

vit le dans toute sa profondeur

comme un solo de jazz hard core

 

dans toute sa pureté folle

créative et dans toute sa parole

 

12

pourrais-je mourir à moi même

et renaître plus aimant

de moi même et de l'autre ?

m'affrontant sans cesse

du ciel aux abysses

et des enfers à la vie

neutralisée, en équilibre, vacillant

dans ce grand bateau chimique 

psychiatrique et noir qu'est mon lit

dévasté

10

je me sens très clair

je me sens très sombre

je me sens très clair

je me sens très sombre

9

faites l'Amour - pas la paix

8

attendre l'oracle

attendre le ciel

attendre isolé

que le train revienne

 

attendre le la

attendre sans souffrir

attendre reposé

des combats éloignés

 

attendre la marée

attendre la chaman

attendre dans un rêve

les définitions perdues

 

attendre le jour

attendre la clé

attendre l'ouverture

dans la voûte étoilée

 

attendre le jour

attendre la clé

attendre l'ouverture

dans la voûte étoilée

 

attendre les mots

attendre le temps

attendre la révolte

de qui s'aime à nouveau

 

6

L'amour entre deux imaginaires - est une chose impossible

Le réel est trop réel - et les vents contraires

 

5

les soleils meurent en janvier

à l'ombre de la trinité

je le vois toujours éveillé

 

4

overdose 

incompréhensions

malentendus 

pourtant nulles trahisons

 

le grand arbre est dénudé

demeurent les envolées

de sentiments rares

et le vide dans le miroir

 

irremplaçable 

le silence et le temps

sauront-ils comment

calmer la colère ?

 

tuer cet hiver ?

et reverdir les branches

de nos poumons unis

dans un nouveau souffle

 

soulevant le futur

soulevé d'amour

irremplaçable

âme soeur

 

3

mon amour est mort

et je suis seul

entre les alligators

qui m'en veulent

 

mon amour dehors

est dans les feuilles

automnales encore

à terre et seules

 

mon amour le sort-

-ilège est en deuil

du lien de nos corps

sur le grand fauteuil

 

mon amour au bord

de l'intense seuil

entre là et dehors

je me recueille

 

mon amour les corde

fenêtre et mauvais oeil

on tout les trois tort

mais je m'effeuille

 

mon amour mon corps

drape le du linceul

de notre amour mort

du don et du deuil

 

(chanson)

 

2

Je suis celui qui sauve

je suis celui qui détruit

je suis la solitude

entre les deux miroirs

 

Je suis le colérique

l'enfant abandonné

qui ne sait comment aimé

l'être le plus aimé

 

L'amour la fatalité

l'ici le maintenant

Le destin le fardeau

Le vide (le vide) ne s'entoure pas

 

1

Sans désespoir la vie n'est rien

les arguments dominent le silence victorieux du dominé

le dominé tue à chaque souffle par son travail

sur lui même et sur le monde.

 

La révolte et la vie

sans opinions, sans arguments

libre et lié aux vents forts du temps

amoureux mort né seul et multiplié

 

Je vais me répéter - je vais me citer :

1/ détruire le monde et ne jamais mourir

2/ j'ai une arme dans la bouche et pourtant je vous parle

 

les religions dégoulinent

les dieux trahissent 

le vide 

l'argent est un nazi

 

amour guerre unité