08/07/2011
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les yeux en croix
cloués dans le ciel
je parle aux avions
et même aux hirondelles
de la fin du printemps
de la migration
et de l'éternel retour
à la rentrée des classes
il n'y aura pas d'aveux
ni de révélations
juste un peu de ciel bleu
en guise d'hématome
sous un lit de feuilles mortes
et de marrons de chines
j'entendrai ton pas
je ne me lèverai pas
ennivré par l'humus
et l'odeur des mousses
je siffloterai la bouche
pleine de terre un air
que toi seule connaîtra
et tu ne l'entendra pas
ou tu fera semblant
et hâtera ton pas
ennivrée par l'odeur
de l'éternel retour
à chaque rentrée des classes
des plus grands amours
tu ne l'entendra pas
ou tu fera semblant
et hâtera ton pas
ennivrée par le choix
de l'éternel retour
à la rentrée des classes
des plus vains amants
ou du plus bel amour
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